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GNU-Linux sur smartphone
Si vous utilisez une distribution GNU-Linux sur votre ordinateur, vous vous êtes peut-être déjà demandé si votre téléphone portable pouvait également profiter d'un système d'exploitation libre. Si c'est le cas, cette page est faite pour vous !
Pour comprendre les relations entre les nombreux projets listés ici, vous pouvez lire la section Historique.
Distributions disponibles
TODO mettre des dates et des avertissements pour les trucs discontinués
- Maemo (basé sur Debian)
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-
- Sailfish OS (partiellement propriétaire)
- Nemo Mobile (en)
-
- Maemo Leste (en) (basé sur Devuan)
-
- Moblin (basé sur Mandriva)
- webOS (propriétaire)
- LuneOS (en)
- Firefox OS (abandonné en 2016)
- Ubuntu Touch (variante d'Ubuntu) Ubuntu Touch
- PureOS (basé sur Debian)
- postMarketOS (basé sur Alpine Linux)
TODO mettre des liens vers les vrais sites quand les projets existent encore
Environnements existants
Matériel compatible
TODO
Vendu avec un système libre pré-installé
- BQ Aquaris E4.5 (Ubuntu Touch avec Lomiri)
- Librem 5 (PureOS avec Phosh)
- PinePhone (??? avec KDE Plasma)
- … TODO
Compatible si vous arrivez à installer
TODO
Historique
Android
Techniquement parlant, la plupart des téléphones reposent déjà sur un noyau Linux. Mais celui-ci est très lourdement modifié par les développeurs Android d'une part, et par les constructeurs d'autre part. En conséquence, lorsqu'une faille de sécurité est découverte (et rapidement corrigée sur Ubuntu), les constructeurs de téléphones n'ont pas du tout la motivation d'appliquer les correctifs à toutes les versions du noyau qu'ils ont pu distribuer sur leurs modèles : en pratique, au-delà de quelques années, votre téléphone ne recevra plus de mises à jour régulières pour son noyau.1)
Outre la sécurité, on peut aussi parler de respect de la vie privée : les outils et applications, y compris (surtout ?) ceux de Google présents par défaut, ne sont pas toujours respectueux des utilisateurs et de la confidentialité de leurs données. L'utilisateur n'a généralement même pas les droits d'administration sur sa propre machine !2)
On voit que :
- la sécurité et la privauté ne sont pas respectées.
- la présence d'un noyau Linux ne suffit pas à faire d'Android un système d'exploitation libre comme Ubuntu.
- le développement des systèmes pour smartphones sont étroitement liés aux choix des constructeurs.
Les débuts du marché du smartphone
Avant que l'hégémonie de Google et Apple sur le marché ne soit totale, les systèmes d'exploitations sur mobile étaient plus variés. Entre 2005 et 2014, beaucoup de grosses entreprises ont investi pour développer des tels systèmes (Windows Phone, BlackBerryOS, Symbian, …) et certains de ces systèmes étaient basés sur Linux (Android, HP/Palm webOS, Nokia Maemo).
Maemo a évolué en MeeGo, un système moderne et bien adapté aux écrans tactiles des smartphones, mais que Nokia abandonnera en faveur de Windows Phone puis d'Android.
Suites à leurs échecs, les systèmes comme webOS, Maemo, et MeeGo ont été abandonnés par leurs investisseurs, et leur code a été ouvert sous une licence libre. Leur maintenance continue à un rythme lent, souvent sous d'autres noms.
Meego notamment a servi de base à Tizen OS (un système développé par Samsung et Intel, et pas nécessairement respectueux de la vie privée, et distribué plutôt dans les pays en voie de développement) et à Sailfish OS (un système développé par un constructeur finlandais nommé "Jolla", mais hélas partiellement propriétaire).
Ascension et chute d'Ubuntu Touch
Débuté en 2013, le projet Ubuntu Touch avait pour but d'apporter Ubuntu sur smartphone. Pour cela, plusieurs logiciels ont été lancés :
- Mir, un protocole d'affichage plus adapté aux terminaux embarqués ;
- De nombreuses applications plus adaptées au tactile.
Le développement d'unity8 a été lourdement ralenti par de nombreux problèmes techniques, tandis que les polémiques autour du protocole Mir ont refroidi certains enthousiastes. Quelques problèmes marketing ont aussi mis en péril la viabilité du projet, et les appareils compatibles, construits par une société tiers, n'étaient pas toujours satisfaisant.3)
La société Canonical a abandonné tous ces projets en 2017 : la communauté UBports a repris le développement de manière bénévole, mais à un rythme hélas plus lent. À cette occasion, unity8 a été renommé Lomiri.
Initiatives des constructeurs depuis 2017
Les constructeurs de matériel spécialement pensé pour être vendu avec des distributions GNU-Linux se sont développés dans les années 2010, avec pour beaucoup un fort investissement dans le développement des distributions. On peut citer System76 (et leur distribution PopOS basée sur Ubuntu), PINE64 (Manjaro, KDE Neon, …), et Purism (leur distribution PureOS est basée sur Debian).
En 2017, PINE64 et Purism ont lancé des campagnes de financement participatif pour un smartphone libre. Les deux campagnes seront couronnées de succès, respectivement pour :
- le Librem 5 (Purism), assez haut de gamme, avec une interface nommée "Phosh" et basée sur les technologies GNOME ;
- le PinePhone (PINE64), plus modeste, commercialisé avec l'interface Plasma Mobile développée par la communauté KDE.
Contrairement à Ubuntu Touch, ces projets reposent en grande partie sur des logiciels existants et très bien maintenus, ce qui leur laisse présager un avenir plus durable.