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Comment accéder à ses partitions Windows depuis GNU/Linux ?

Dans les dernières versions d'Ubuntu (8.04 LTS et ultérieures), les partitions de Windows sont généralement reconnues automatiquement et accessibles sans manipulation supplémentaires. Elles apparaissent directement sur votre bureau et sont accessibles dans le Poste de travail de GNOME, dans le menu Raccourcis du tableau de bord et dans les liens rapides du gestionnaire de fichiers Nautilus.

Cependant, ceci peut ne pas être avoir été appliqué automatiquement à l'ensemble des compte d'utilisateurs de votre ordinateur. Si ce privilège est accordée par défaut au premier compte d'utilisateur créé lors de l'installation d'Ubuntu, ce n'est pas nécessairement le cas pour les comptes d'utilisateurs créés post-installation, selon le profil choisi au moment de la création du compte. Pour autoriser les autres comptes d'utilisateurs à monter les partitions de Windows et en accéder au contenu, l'ajout de privilèges utilisateur est nécessaire.

Accordez ces deux privilèges pour autoriser un compte à accéder aux partitions de Windows.

Pour ce faire :

  1. Ouvrez l'outil d'administration des comptes d'utilisateurs (Système → Administration → Utilisateurs et groupes) ;
  2. Déverrouillez les paramètres d'administration en appuyant sur le bouton Déverrouiller. Sélectionnez le compte d'utilisateur vous autorisant à effectuer des tâches d'administration (généralement, le premier compte créé au moment de l'installation d'Ubuntu) et saisissez son mot de passe ;
  3. Sélectionnez un compte d'utilisateur auquel vous souhaitez autoriser l'accès aux partitions de Windows, puis appuyez sur le bouton Propriétés pour en modifier les propriétés ;
  4. Rendez-vous dans l'onglet Privilèges utilisateur ;
  5. Cochez les cases précédant ces deux privilèges pour les accorder à ce compte-là :
    • Accéder à des périphériques de stockage externes automatiquement permet à un compte d'utilisateur d'accéder aux partitions de Windows sur des périphériques internes et externes ;
    • Monter des systèmes de fichiers de l'espace utilisateur (FUSE) autorise un compte d'utilisateur à monter la partition en question. Sans ce privilège, un compte ne peut accéder qu'aux partitions montées par un autre compte ;
  6. Répétez la même opération pour l'ensemble des comptes auxquels l'accès aux partitions de Windows doit être accordé.

L'application de ces privilèges n'est pas effectué immédiatement : si une session utilisateur est ouverte avec ce compte, celle-ci doit être fermée. À l'ouverture d'une nouvelle session, les nouveaux privilèges seront pris en comptes, et cet utilisateur saura accéder au contenu des partitions de Windows ainsi que des périphériques externes.

Notez aussi que pour éviter de devoir accorder manuellement ces deux privilèges à chaque nouveau compte, au moment où vous créez un nouveau compte d'utilisateur, attribuez-lui un profil Desktop user ou Administrator. Le profil Unprivileged n'a pas, par défaut, ces privilèges d'accès au montage et accès des partitions de Windows.

La méthode expliquée ci-dessus accorde le droit de monter et accéder à l'ensemble des partitions de Windows sur l'ensemble des périphériques, internes et externes. Or, il y a des situations où il est préférables de n'accorder l'accès qu'à certaines partitions uniquement ou n'accorder que certains droits sur celles-ci. Une gestion plus fine des droits accordés à un ou des systèmes de fichiers se fait dans le fichier de configuration des règles de montage /etc/fstab.

Graphiquement, à l'aide de Disk-manager

Le gestionnaire de disques (Disk-Manager en anglais) est une interface graphique simple qui vous permet de configurer les préférences de vos partitions, de les monter au démarrage ou en cours de session.

Plus d'information à propos de ce gestionnaire de disque très facile d'emploi.

Graphiquement, à l'aide de l'utilitaire PySDM

PySDM lors de la modification des règles de montage d'une partition

Les règles de montage des partitions peuvent être modifiées à l'aide de l'utilitaire PySDM. Celui-ci permet de régler les points de montage ainsi que les options de montage liés aux divers systèmes de fichiers renseignés dans /etc/fstab. De plus, des systèmes de fichiers absents de /etc/fstab peuvent aussi y être ajoutés.
Plus d'informations à propos de PySDM

Manuellement, en modifiant les règles de montage dans le fichier de configuration '/etc/fstab'

Les informations ci-dessous sont utiles :

  • si vous désirez gérer une nouvelle partition, créée après l'installation de Ubuntu, et que vous ne désirez pas utiliser les deux méthodes décrites ci-dessus ;
  • si vous utilisez une ancienne version d'Ubuntu, qui ne gère aucune des deux méthodes ci-dessus ;
  • si votre partition n'a pas été reconnue lors de l'installation d'Ubuntu ni n'est visible par PySDM (ex : vous ajoutez un périphérique externe non-connecté au moment de l'ajout) ;
  • si vous désirez gérer plus finement les autorisations d'accès aux partitions Windows depuis Ubuntu.
Avant toute modification, on se référera utilement à la documentation sur mount et fstab.

Création d'un point de montage

Il est nécessaire de créer un point de montage pour chacune de vos partitions Windows à rendre accessible. Un point de montage est un répertoire, dans l'arborescence de votre ordinateur, à partir duquel il sera possible d'accéder aux données contenues dans votre partition Windows. Ce répertoire peut être situé à n'importe quel endroit de votre arborescence.

Créez d'abord un point de montage pour la partition Windows que vous voulez monter. Dans un terminal, saisissez la commande suivante :

sudo mkdir <point de montage>

<point de montage>, à saisir sans les crochets, correspond à l'emplacement et au nom du répertoire servant de point de montage. Ainsi, vous pouvez placer un point de montage où vous voulez dans votre arborescence.

En suivant une règle simple, il est possible de faire apparaître automatiquement un lien vers votre ou vos partitions Windows sur votre bureau, et dans le poste de travail et dans le menu « Raccourcis » du tableau de bord. Pour ce faire, le ou les points de montage doivent se trouver dans le répertoire « /media ».

Le lien se crée automatiquement lorsque la partition est accessible et disparaît automatiquement lorsqu'elle ne l'est plus. Si vous souhaitez accéder rapidement à vos partitions par ces moyens, il s'agit donc de l'emplacement à privilégier.

Le choix du nom des points de montage est totalement libre. Ainsi, vous pourriez les appeler selon la lettre de lecteur qu'ont vos partitions sous Windows (c, d, e…), selon le nom de périphérique de vos partitions – nous verrons plus loin ce que c'est – (sda1, sda2, sdb1…) ou encore selon l'utilisation à laquelle est destinée la partition (windows, systeme, documents, audiotheque, musique, videotheque…). Laissez place à votre imagination ! :-D

Il est à noter que, si vous désirez rendre accessible plus d'une partition Windows, chaque partition doit avoir son point de montage propre (son propre répertoire dans votre arborescence).

Prenons un exemple concret pour illustrer ce que nous venons de voir. Nous disposons de trois partitions Windows que nous désirons rendre accessibles depuis Ubuntu. Elles seront accessibles en lecture et écriture. Trois partitions différentes signifient trois points de montage différents. Nous créerons donc trois répertoires. Nous voulons aussi que ces partitions possèdent des raccourcis créés automatiquement sur le bureau et dans le poste de travail; nous créerons donc les trois répertoires dans le dossier /media. Enfin, afin de les distinguer en un clin d'oeil, nous donnerons des noms différents à ces partitions, reflétant leur utilisation.

sudo mkdir /media/windows
sudo mkdir /media/documents
sudo mkdir /media/mediatheque

Découvrir ses partitions Windows

Une fois les points de montage créés, il faudra assigner chacune des partitions Windows à rendre accessibles à l'un ou l'autre des points de montage. Mais avant de pouvoir procéder à cette assignation, il faut découvrir le nom du périphérique de vos partitions Windows.

Un disque dur est comme une tarte : fractionné en plusieurs parts. Dans la vie réelle, il vous est extrêmement facile de demander à maman, avec des paroles et des gestes, de vous servir « cette part-là de cette tarte-ci ». Il ne vous est, par contre, pas possible de demander à votre ordinateur de rendre accessible « cette partition-là de ce disque-ci ».

GNU/Linux utilise donc un système de notation à l'aide de lettres et de chiffre afin de désigner chacune des partitions : le nom du périphérique. Les partitions sont désignées selon un système /dev/sdXY, dans lequel X est une lettre représentant un disque dur physique et Y est un chiffre indiquant le numéro de la partition. Si vous entrez les bonnes commandes pour rendre accessible la partition dont le nom de périphérique est /dev/sda1 dans votre point de montage /media/windows (créé à l'étape #1, rappelez-vous ;-)), GNU/Linux saura placer vos données de la 1re partition (1) du premier disque dur (a) dans le répertoire /media/windows de votre ordinateur. Si nous voulions poursuivre la liste:

  • Le périphérique /dev/sda2 désignerait la 2e partition (2) du premier disque dur (a) ;
  • Le périphérique /dev/sda3 désignerait la 3e partition (3) du premier disque dur (a) ;
  • Le périphérique /dev/sdb1 désignerait la 1re partition (1) du second disque dur (b) ;
  • Le périphérique /dev/sdc5 désignerait la 5e partition (5) du troisième disque dur (c) ;

Comment découvrir le nom du périphérique de vos partitions Windows ? L'utilitaire fdisk vous le permettra. Dans un terminal, saisissez la commande suivante :

sudo fdisk -l

L'option -l (un L minuscule) que nous avons précisé à l'utilitaire fdisk permet de lister les partitions actives de vos disques. Pour plus d'information à propos de fdisk, lisez le manuel : man fdisk.

Vous devriez obtenir une réponse semblable à (mais différente de) ce qui suit :

Disque /dev/sda: 8455 Mo, 8455200768 octets
255 têtes, 63 secteurs/piste, 1027 cylindres
Unités = cylindres de 16065 * 512 = 8225280 octets

Périphérique Amorce    Début         Fin      Blocs    Id  Système
/dev/sda1   *           1         933     7494291    7  HPFS/NTFS
/dev/sda2             934         951      144585   83  Linux
/dev/sda3             952        1027      610470   82  Linux swap / Solaris

Disque /dev/sdb: 41.1 Go, 41110142976 octets
16 têtes, 63 secteurs/piste, 79656 cylindres
Unités = cylindres de 1008 * 512 = 516096 octets

Périphérique Amorce    Début         Fin      Blocs    Id  Système
/dev/sdb1   *           1        8320     4192933+  ef  EFI (FAT-12/16/32)
/dev/sdb2            8321       79656    35953313    f  W95 Etendu (LBA)
/dev/sdb5            8321       13706     2714512+  83  Linux
/dev/sdb6           13707       45470    16008709+  ef  EFI (FAT-12/16/32)
/dev/sdb7           45471       62251     8457592+  83  Linux
/dev/sdb8           62252       79656     8772088+  83  Linux

Des six colonnes retournées, seules la première et la dernière nous intéressent.

Dans la dernière colonne, Système, est indiqué le système de fichiers de chacune des partitions de vos disques durs. Les partitions Windows peuvent être formatées selon deux systèmes de fichiers : FAT32 et NTFS. C'est grâce à cette information que vous pourrez distinguer vos partitions Windows des autres partitions de vos disques durs. Notez les noms des périphériques (dans la première colonne, Périphérique) associées à vos partitions Windows, de même que le système de fichiers associé à chacune d'elles.

Dans cet exemple, il y a trois partitions Windows : sda1, sdb1 et sdb6 ; respectivement la première partition (1) sur le premier disque dur (a), formatée en NTFS (HPFS/NTFS) ; la première partition (1) du second disque dur (b), formatée en FAT32 (EFI (FAT-12/16/32)); et la sixième partition (6) du second disque dur (b), formatée en FAT32 aussi.

Renseigner ses partitions Windows au démarrage de Ubuntu

Vous avez créé un point de montage pour chacune des partitions Windows à rendre accessible depuis GNU/Linux et vous savez désormais les noms de périphériques de chacune de ces partitions. Maintenant, il vous faut renseigner les informations de montage à Ubuntu afin qu'il puisse monter de lui-même vos partitions Windows.

Monter une partition, c'est la rendre accessible à votre système d'exploitation. Lorsqu'une partition est montée, vous pouvez accéder à tout son contenu (fichiers texte, audio, vidéo, de configuration …). Au contraire, lorsqu'une partition n'est pas montée, votre système d'exploitation ne peut pas accéder à son contenu. Une partition peut être montée manuellement (c'est-à-dire grâce à une ligne de commande à tout moment) ou automatiquement, au démarrage de votre système d'exploitation. Nous nous attarderons sur ce second cas.

Les partitions à monter automatiquement sont renseignées dans le fichier /etc/fstab à éditer en mode administrateur.

Note : avant d'effectuer toute modification du fichier /etc/fstab, pensez à en faire une copie de sauvegarde ! Cela peut être fait grâce à la commande suivante, exécutée dans un terminal :
sudo cp /etc/fstab /etc/fstab_sauvegarde

Pour restaurer cette copie de sauvegarde, en cas de besoin, exécutez la commande inverse :

sudo cp /etc/fstab_sauvegarde /etc/fstab
Ajouter une partition de système de fichiers FAT32

Pour ajouter une partition dont le système de fichiers est le FAT32 (voir plus bas pour les partitions de type NTFS), il vous suffit d'ajouter une instruction à la fin de votre fichier « /etc/fstab », sous la forme suivante:

# Partitions Windows - FAT32
périphérique	point de montage	vfat	rw,user,auto,exec,gid=100,uid=1000,umask=002,iocharset=utf8,codepage=850,shortname=mixed	0	0

Ajoutez une instruction comme celle-ci pour chacune de vos partition FAT32. Vous ne devez indiquer qu'une seule instruction par ligne !

Détaillons un peu cette instruction afin de mieux comprendre ce que vous faites:

  • Le périphérique correspond au nom du périphérique de la partition Windows que vous voulez monter. Vous l'avez trouvé à l'étape précédente.
  • Le point de montage correspond au point de montage de votre partition. Vous l'avez défini à la première étape.
  • vfat indique que le système de fichiers de votre partition est le FAT32
  • Viennent ensuite les options de montage, qui donnent certaines qualifications à votre partition:
    • L'option rw indique que vous souhaitez accéder à cette partition en lecture et en écriture (read/write). Si vous ne souhaitez accéder à votre partition qu'en lecture seule, vous pourriez préférer ro (read only).
    • user (ou users)1) permet à n'importe quel utilisateur de monter ou démonter cette partition, donc pas seulement les administrateurs de l'ordinateur. Vous pouvez l'omettre si vous ne désirez pas ce comportement.
    • auto est l'option indiquant que la partition doit être montée automatiquement au démarrage d'Ubuntu (l'utilisateur qui effectue montage devient alors root). Utiliser noauto pour demander le contraire.
    • exec est une option qui permet l'exécution de programmes installés dans cette partition. Sans elle, une erreur vous est affichée lorsque vous essayez d'exécuter un programme installé dans cette partition (« Permission non accordée »).
    • gid=100 assignera l'ensemble des fichiers au groupe dont le gid (pour group id, identifiant de groupe) est 100. Sous Ubuntu, le gid 100 correspond au groupe users, auquel tous les utilisateurs font normalement partie. Vous pouvez retrouver une liste de tous les groupes existants sur votre machine avec leur gid dans le fichier /etc/group. Si vous omettez cette option, tous les fichiers seront assignés au groupe 0, soit root (le compte système).
    • uid=1000 assignera l'ensemble des fichiers de la partition à l'utilisateur dont l'UID (pour User ID, identifiant d'utilisateur) est 1000. Sous Ubuntu, l'UID 1000 correspond au premier utilisateur, créé lors de l'installation de Ubuntu. Si vous omettez cette option, tous les fichiers seront assignés à l'utilisateur root (le compte système).
    • L'option umask=002 donnera les droits d'accès, sur l'ensemble des répertoires et fichiers, en lecture et en exécution à tous, de même qu'en écriture au propriétaire et groupe du fichier. 2)
    • Les options iocharset=utf8,codepage=850 permettent l'utilisation du jeu de caratère UTF-8 sur les partitions FAT32, ce qui corrige des erreurs dans l'affichage de noms de fichiers accentués.
    • L'option shortname=mixed permet de faire en sorte que les noms de fichiers de moins de 8 caractères conservent leur casse. Pour des raisons de rétro-compatibilité, les noms de fichiers de moins de 8 caractères sont automatiquement mis en majuscules, à moins que cette option soit précisée.
    • FIXME On peut ajouter aussi les options:
    • noexec: pour éviter que des scripts soient lancés de cette partition

Pour prendre un exemple concret, nous utiliserons les informations de l'exemple plus haut:

# Partitions Windows - FAT32
/dev/sdb1	/media/documents	vfat	rw,user,auto,exec,gid=100,uid=1000,umask=002,iocharset=utf8,codepage=850,shortname=mixed	0	0
/dev/sdb6	/media/mediatheque	vfat	rw,user,auto,exec,gid=100,uid=1000,umask=002,iocharset=utf8,codepage=850,shortname=mixed	0	0
  • /dev/sdb1 et /dev/sdb6 sont mes noms de périphériques
  • /media/documents et /media/mediatheque sont mes points de montage
  • J'ai indiqué une instruction par ligne
FAQ sur le montage d'une partition FAT32

Je n'ai pas accès en écriture à ma partition FAT32. Comment cela se fait-il ?
Vérifiez que vous avez assigné les options gid=100,uid=1000,umask=002. De plus, une fois la partition FAT32 montée, vous ne pouvez plus modifier les droits d'accès aux fichiers et dossiers. Le système de fichiers FAT32 ne gère pas les droits d'accès selon la norme POSIX. Ubuntu émule le comportement des droits d'accès POSIX au montage de la partition. Pour changer les droits d'accès, modifier fstab n'est donc pas suffisant : vous devrez démonter la partition puis la remonter avec de nouvelles options.

J'ai assigné un gid à ma partition et je fais partie de ce groupe. Dois-je absolument assigner aussi un uid dans mes options ?
Concernant l'option gid, vous pouvez utiliser un autre groupe ou en créer un en fonction de vos besoins. Vous devrez toutefois y assigner tous les utilisateurs (y compris vous) qui auront droit d'accès en lecture/écriture sur les fichiers de cette partition. Pour procéder, vous pouvez utiliser l'interface graphique de gestion de comptes, accessible à partir du menu Système → Administration → Utilisateurs et Groupes. Si vous renseignez un gid, vous pouvez omettre l'uid. Par défaut, l'utilisateur root sera le propriétaire des fichiers et dossiers, mais vous y aurez toujours accès en lecture et écriture grâce aux options umask et gid.

Lors de l'amorçage de mon ordinateur, je vois l'erreur suivante apparaître : « utf8 is not a recommended IO charset for FAT filesystems, filesystem will be case sensitive! » Est-ce grave ?
Il peut arriver que cette erreur s'affiche lors du démarrage d'Ubuntu. Si tel est votre cas, il suffit de remplacer iocharset=utf8 par utf8 uniquement. Pour pouvoir employer des caractères accentués dans les noms de fichiers, il est nécessaire d'utiliser le jeu de caractère iso-8859-1 (ou iso-8859-15 pour avoir le signe €) à la place de UTF-8. Pour cela, il faut spécifier l'option iocharset=iso8859-1 ou iocharset=iso8859-15

Je ne peux créer des dossiers/fichiers sur ma nouvelle partition, que faire ? Vérifiez que, dans la ligne de montage, vous avez bien précisé un bon uid et/ou un bon gid vous permettant de manipuler les fichiers dans les partitions FAT32. Même remarque pour l'option umask, qui doit vous permettre de manipuler les fichiers. Vous devez démonter puis remonter la partition pour que les changements soient pris en compte.

Ajouter une partition de système de fichiers NTFS

Pour ajouter une partition dont le système de fichiers est le NTFS (voir plus haut pour les partitions de type FAT32) et y accéder en lecture et écriture, vous devez disposer du pilote ntfs-3g3). Si vous êtes sous Ubuntu 7.10 ou version ultérieure, ce pilote est installé de base. Sinon, vous devrez l'installer en suivant le tutoriel d'installation de ntfs-3g.

Lorsque vous disposez de ntfs-3g, il vous suffit d'ajouter une instruction à la fin de votre fichier /etc/fstab, sous la forme suivante :

# Partitions Windows - NTFS
périphérique	point de montage	ntfs-3g 	rw,user,auto,gid=100,uid=1000,nls=utf8,umask=002	0	0

Ajoutez une instruction comme celle-ci pour chacune de vos partition NTFS. Vous ne devez indiquer qu'une seule instruction par ligne!

Détaillons un peu cette instruction afin de mieux comprendre ce que vous faites:

  • Le périphérique correspond au nom de périphérique de la partition Windows que vous voulez monter. Vous l'avez trouvé à l'étape précédente.
  • Le point de montage correspond au point de montage de votre partition. Vous l'avez défini à la première étape.
  • ntfs-3g indique que le système de fichiers de votre partition est le NTFS et que le pilote ntfs-3g sera utilisé pour manipuler les partitions.
  • Viennent ensuite les options de montage, qui donnent certaines qualifications à votre partition:
    • L'option rw indique que vous souhaitez accéder à cette partition en lecture et écriture (read/write) . Si vous ne désirez avoir accès qu'en lecture seule (ce peut être pertinent pour une partition contenant le système Windows, par exemple), vous pouvez préférer utiliser l'option ro (read-only, lecture seule).
    • user permet à n'importe quel utilisateur de monter ou démonter cette partition, donc pas seulement le super-utilisateur. Vous pouvez l'omettre si vous ne désirez pas ce comportement.
    • auto est l'option indiquant que la partition doit être montée automatiquement au démarrage d'Ubuntu.
    • gid=100 assignera l'ensemble des fichiers au groupe dont le gid (pour group id, identifiant de groupe) est 100. Sous Ubuntu, le gid 100 correspond au groupe users, auquel tous les utilisateurs font normalement partie. Vous pouvez retrouver une liste de tous les groupes existants sur votre machine avec leur gid dans le fichier /etc/group. Si vous omettez cette option, tous les fichiers seront assignés au groupe 0, soit root (le compte système).
    • uid=1000 assignera l'ensemble des fichiers de la partition à l'utilisateur dont l'UID (pour User ID, identifiant d'utilisateur) est 1000. Sous Ubuntu, l'UID 1000 correspond au premier utilisateur, créé lors de l'installation de Ubuntu. Si vous omettez cette option, tous les fichiers seront assignés à l'utilisateur root (le compte système).
    • nls=utf8 permet l'utilisation du jeu de caratère UTF8 sur les partitions.
    • L'option umask=002 donnera les droits d'accès, sur l'ensemble des répertoires et fichiers, en lecture et en exécution à tous, de même qu'en écriture au propriétaire du fichier.4)
    • Vous aurez peut-être besoin d'activer l'option exec qui permet l'exécution de programmes installés dans cette partition. Sans elle, une erreur peut vous être affichée lorsque vous essayez d'exécuter un programme installé dans cette partition (« Permission non accordée »). La commande inverse est noexec et empêche l'exécution de scripts sur cette partition (activée par défaut avec l'option user).

Pour prendre un exemple concret, nous utiliserons les informations de l'exemple plus haut :

# Partitions Windows - NTFS
/dev/sda1	/media/windows	 ntfs-3g 	rw,user,auto,gid=100,uid=1000,nls=utf8,umask=002	0	0
  • /dev/sda1 est mon nom de périphérique
  • /media/windows est mon point de montage
  • J'ai indiqué une instruction par ligne
FAQ sur le montage d'une partition NTFS

J'ai lu à plusieurs reprises que l'écriture de données dans une partition NTFS est considérée à haut risque. Est-ce vrai ?
Cette information n'est plus d'actualité pour Ubuntu 7.10 et ultérieures. Depuis 2007, le pilote ntfs-3g est une manière sûre de manipuler les données d'une partition NTFS. Ce pilote est inclus de base dans Ubuntu et permet un traitement sûr des partitions NTFS. Toutefois, cette information reste valable pour les versions d'Ubuntu antérieures, car celles-ci n'incluent pas par défaut un pilote ntfs-3g assez récent. Pour activer le support en lecture et écriture pour les versions antérieures d'Ubuntu, vous devrez installer une version plus récente de ntfs-3g ou vous contenter d'accéder en lecture seule à vos partitions.

Je n'ai pas accès en écriture à ma partition NTFS. Comment cela se fait-il ?
Vérifiez que vous avez assigné les options gid=100,uid=1000,umask=002. De plus, une fois la partition NTFS montée, vous ne pouvez plus modifier les droits d'accès aux fichiers et dossiers. Le système de fichiers NTFS ne gère pas les droits d'accès selon la norme POSIX. Ubuntu émule le comportement des droits d'accès POSIX au montage de la partition. Pour changer les droits d'accès, modifier fstab n'est donc pas suffisant : vous devrez démonter la partition puis la remonter avec de nouvelles options. Enfin, vérifiez que vous disposez de ntfs-3g.

J'ai assigné un gid à ma partition et je fais partie de ce groupe. Dois-je absolument assigner aussi un uid dans mes options ?
Concernant l'option gid, vous pouvez utiliser un autre groupe ou en créer un en fonction de vos besoins. Vous devrez toutefois y assigner tous les utilisateurs (y compris vous) qui auront droit d'accès en lecture/écriture sur les fichiers de cette partition. Pour procéder, vous pouvez utiliser l'interface graphique de gestion de comptes, accessible à partir du menu Système → Administration → Utilisateurs et Groupes. Si vous renseignez un gid, vous pouvez omettre l'uid. Par défaut, l'utilisateur root sera le propriétaire des fichiers et dossiers, mais vous y aurez toujours accès en lecture et écriture grâce aux options umask et gid.

Je ne peux créer des dossiers/fichiers sur ma nouvelle partition, que faire ?
Vérifiez que, dans la ligne de montage, vous avez bien précisé un bon uid et/ou un bon gid vous permettant de manipuler les fichiers dans les partitions NTFS. Même remarque pour l'option umask, qui doit vous permettre de manipuler les fichiers. Vous devez démonter puis remonter la partition pour que les changements soient pris en compte.

Je suis sous Ubuntu 7.04 ou une version antérieure et je n'ai pas besoin d'avoir accès en écriture à mes partitions NTFS. Plutôt que d'installer ntfs-3g, puis-je utiliser le pilote ntfs natif du noyau ?
Si vous n'avez pas besoin d'accéder en écriture à votre partition NTFS, vous pouvez utiliser le pilote ntfs natif du noyau. Celui-ci gère mal l'écriture, mais gère de manière excellente la lecture des partitions NTFS. Préférez ce pilote si vous êtes sous une ancienne version d'Ubuntu et que vous n'avez pas besoin d'écrire dans vos partitions. Pour ce faire, il vous suffit d'ajouter une instruction à la fin de votre fichier /etc/fstab, sous la forme suivante:

# Partitions Windows - NTFS
périphérique	point de montage	ntfs 	ro,user,auto,gid=100,uid=1000,nls=utf8,umask=002	0	0

Si vous avez besoin d'écrire sur ces partitions, néanmoins, vous devrez installer et utiliser le pilote ntfs-3g.

Si vous avez plusieurs environnements de bureau installés (ex : KDE + Gnome + …, il se peut qu'ils n'attribuent pas tous la même lettre (sda , sdb … à vos disques durs, si c'est ainsi, au lieu de mettre le nom de la partition sous la forme /dev/sdb1, mettez son UUID, qui doit rester fixe lui normalement. Il se met pareil mais au lieu que ce soit
# Partitions Windows - NTFS
/dev/sda1	/media/windows	 ntfs-3g 	rw,user,auto,gid=100,uid=1000,nls=utf8,umask=002	0	0

mettez

# Partitions Windows - NTFS
UUID=XXXXXXXXXXXXXXXX	/media/windows	 ntfs-3g 	rw,user,auto,gid=100,uid=1000,nls=utf8,umask=002	0	0

où XXXXXXXXXXXXXXXX est le code trouvé par

sudo vol_id /lenom/devotrepartition_trouvépar_fdisk-l

ou par

sudo blkid

Sauvegarde des fichiers et montage des partitions

Une fois les modifications apportées, enregistrez votre ou vos fichiers de configuration, afin de prendre en compte ces modifications.

Vous pouvez redémarrer votre ordinateur dans le but de tester si les partitions Windows seront montées automatiquement. Si vous préférez redémarrer plus tard, vous pouvez simplement saisir la commande suivante dans un terminal:

sudo mount -a -o remount

Certains utilisateurs ont rapporté que cette méthode ne fonctionnait pas chez eux. Dans ce cas il est nécessaire de redémarrer votre ordinateur ou de démonter puis monter les partitions une par une manuellement. Par exemple :

sudo umount /dev/sda1
sudo mount /dev/sda1
Il se peut que les partitions NTFS ne soient pas montées automatiquement sous Ubuntu si elles ont subi une corruption lors d'un arrêt manqué de Windows. L'intégrité de la partition NTFS doit alors être vérifiée et réparée sous Windows, généralement par un arrêt correct de Windows (sans plantage). Il est aussi possible d'utiliser ntfsfix pour réparer la partition NTFS endommagée depuis GNU/Linux.

1)
user: seul l'utilisateur qui monte la partition peut la démonter. users: n'importe quel utilisateur peut démonter la partition FAT.
2) , 4)
L'umask se calcule de la façon suivante: 777 - umask = 777 - 002 = 775, soit rwxrwxr-x. Pour plus d'information sur la gestion des droits d'accès, se référer au site de Léa-Linux.
3)
Sans ce pilote, les partitions NTFS restent accessibles en lecture, mais pas en écriture.
  • tutoriel/comment_acceder_a_ses_partitions_windows.1327413320.txt.gz
  • Dernière modification: Le 24/01/2012, 14:55
  • par frombenny