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- Partitionnement manuel
Installation d'Ubuntu : partitionnement manuel
L'étape 4 de l'installation d'Ubuntu (le partitionnement de votre disque dur) peut être réalisé de deux façons :
- de manière assistée, où des présélections par défaut vous sont proposée. Le partitionnement assisté est automatique et globalement peu flexible. Néanmoins, les options proposées conviennent généralement à la plupart des usages pour les environnements d'informatique personnelle ;
- de manière manuelle, où des options avancées vous permettent de régler votre installation d'Ubuntu de manière poussée. Qui dit "options avancées" dit aussi que des connaissances supplémentaires doivent être acquises.
Ce document ne s'attarde pas aux présélections de partitionnement assisté. Celles-ci sont décrites dans la procédure d'installation.
Dans ce document, il sera indiqué quelques bases de compréhension de l'arborescence du système Ubuntu et la manière d'utiliser l'outil de partitionnement manuel de l'installateur d'Ubuntu.
Postulat
Voici un exemple d'espace de stockage dans lequel se trouvent déjà des partitions et de l'espace libre tel que vu par l'installateur d'Ubuntu. Remarquons ceci :
- La jauge au-haut de l'interface représente l'allure actuel du disque dur que nous modifions. Au fur et à mesure que nous apporterons des modifications au partitionnement de ce disque dur, cette jauge se modifiera, présentant un aperçu de l'allure qu'aurait le disque dur si les modifications apportées étaient appliquées ;
- Au-dessous de cette jauge se trouve la liste des périphériques. Cette liste affiche l'ensemble des disques durs et de leurs partitions :
- Nous disposons ici de deux disques durs (
/dev/sda
et/dev/sdb
). Les disques durs apparaissent sous la forme/dev/sdX
dans la liste des périphériques. Si vous possédez plus d'un disque dur, vous pouvez naviguer entre eux en sélectionnant leur identifiant/dev/sdX
dans la liste des périphériques ; vous verrez alors l'allure de la jauge changer complètement, afin de refléter l'allure de cet autre disque dur ; - Nous voyons que nos deux disques durs contiennent déjà cinq partitions (
/dev/sda1
,/dev/sda2
et/dev/sda3
, et/dev/sdb1
et/dev/sdb2
1)). Les partitions apparaissent sous la forme/dev/sdX0
dans la liste des périphériques, et vous pouvez voir les paramètres de chacune d'elle en sélectionnant son identifiant/dev/sdX0
dans la liste des périphériques. Les partitions apparaissent en couleur dans la jauge au-dessus de la liste des périphériques ; - Nous constatons que nous disposons d'espace libre non partitionné, c'est-à-dire qui n'est attribué à aucune partition. Cet espace apparaît sous le nom
Espace libre
dans la liste des périphériques et de couleur grise dans la jauge représentant notre disque dur. Des nouvelles partitions ne peuvent être créées que dans un espace libre ;
- Sous la liste des périphériques se trouvent cinq boutons d'outils qui nous permettront de modeler nos disques durs selon nos besoins.
Considérons ceci :
- Nous voulons réduire la taille de la dernière partition pour laisser encore plus d'espace libre pour installer Ubuntu (car actuellement, nous ne disposons pas d'assez d'espace libre pour installer Ubuntu) ;
- Nous voulons installer Ubuntu dans l'espace libre ;
- Nous voulons être en mesure d'accéder aux données contenues dans la partition
/dev/sda3
sous Ubuntu, une fois que celui-ci sera installé ; - Nous voulons formater la partition
/dev/sdb2
afin de la rendre accessible comme une partition de partage.
Nombre de partitions à créer
Par défaut, Ubuntu a besoin d'au moins deux partitions :
- une partition racine (
/
); - une partition de swap.
Accessoirement d'autres partitions peuvent être créées pour des usages spécifiques. Ainsi, plusieurs recommandent la création d'une partition pour les dossiers personnels des utilisateurs (/home
) et une partition de partage, pour partager des données entre plusieurs systèmes d'exploitation. Étudions plus en détail ces partitions.
Partition racine
- Point de montage :
/
- Utilité : La partition racine est la base de l'arborescence de votre système Ubuntu. Par défaut, si aucun réglage n'est changé, c'est dans celle-ci que tous les fichiers vont être placés : fichiers de configuration, programmes, documents personnels, etc.
- Taille : Le minimum absolu est 4 Go. Cependant, pour une question de confort, sa taille devrait être d'au moins 8 Go.
Partition swap
- Point de montage : (aucun)
- Utilité : La partition de swap est une extension de la mémoire vive (RAM) de votre ordinateur. Afin d'éviter un blocage de votre ordinateur lorsque sa RAM est pleine, Ubuntu se sert de cette partition pour décharger temporairement la RAM. Son utilisation à cet effet est plutôt rare dans les ordinateurs modernes, disposant d'au moins 1 Go de RAM. Cependant, elle sert aussi de décharge de la RAM lors de la mise en hibernation. C'est pour cette raison que la taille de la partition swap doit être d'au moins la taille de votre RAM.
- Taille : Si vous avez moins de 1 Go de RAM, entre 1,5x et 2x la taille de votre RAM. Si vous avez plus de 1 Go de RAM, de 1x à 1,5x la taille de votre RAM.
Partition de données personnelles (optionnel, mais recommandé)
- Point de montage :
/home
- Utilité : Le dossier personnel de chaque utilisateur contient ses fichiers personnels (documents texte, musique, vidéos, photos, boîtes de courriels, carnets d'adresses, etc.). Il contient aussi leurs paramètres personnels (mots de passe, préférences des logiciels, choix d'arrière-plan du bureau, etc.). Par défaut, le répertoire de dossiers personnels fait partie de la partition racine. L'utilité de séparer le répertoire de dossiers personnels est de permettre la conservation de ces données personnelles des utilisateurs après un formatage et une réinstallation du système.
- Taille : Selon votre usage.
Partition de partage (optionnel)
- Point de montage : (au choix)
- Utilité : Si vous conservez un système d'exploitation déjà installé dans votre ordinateur (Microsoft® Windows® ou Apple® Mac OS®), sachez que ceux-ci sont incapables de lire et d'écrire dans les partitions d'Ubuntu. Mais l'inverse est vrai : Ubuntu sait lire et écrire dans leurs partitions. Créer une partition de partage entre Ubuntu et votre autre système peut alors être utile pour échanger des fichiers entre les deux systèmes d'exploitation.
- Taille : Selon votre usage.
Aperçu des outils de manipulation des disques durs
Au-dessous de la liste des périphériques se trouvent cinq boutons d'outils qui nous aideront à configurer nos disques durs de la manière qui nous convient le mieux. Notez que certaines des options de ces outils sont appliquées en temps réel, et d'autres ne sont que des aperçus appliqués uniquement à l'étape 7 de l'installation d'Ubuntu. Étudions rapidement ces cinq outils :
- Nouvelle table de partition : Ce bouton ne peut être utilisé que lorsqu'un disque dur (
/dev/sdX
) est sélectionné dans la liste des périphériques. Cette option supprime l'ensemble des partitions présentes dans le disque dur sélectionné, le rendant vierge, et crée une table de partitions vide, prête à recevoir des nouvelles partitions. Ne sélectionnez cette option que si vous désirer effacer totalement le contenu d'un disque dur ou si vous installez Ubuntu dans un disque dur neuf, dans lequel aucune table de partition n'existe.
/!\ Attention : les modifications sont appliquées immédiatement et sont irréversibles ; - Nouvelle partition : Cet outil permet de créer une nouvelle partition dans un espace libre non alloué. Ce bouton n'est accessible que si vous sélectionnez un
Espace libre
dans la liste des périphériques. Les nouvelles partitions apparaissent en aperçu seulement dans la liste des périphériques ; - Modifier la partition : Ce bouton n'est accessible que si vous sélectionnez une partition (
/dev/sdX0
) dans la liste des périphériques. Cet outil vous permet d'agrandir ou réduire une partition, de la formater ou de lui attribuer un point de montage. Dans les cas de formatage et d'attribution de points de montage, les modifications sont proposées en aperçu seulement.
/!\ Attention : le redimensionnement d'une partition est appliqué immédiatement et est irréversible ; - Supprimer la partition : Ce bouton n'est accessible que si vous sélectionnez une partition (
/dev/sdX0
) dans la liste des périphériques. Cet outil vous permet de supprimer complètement une partition. Une fois la partition supprimée, toutes les données contenues dans cette partition ne seront plus accessibles. L'espace occupé précédemment par la partition apparaîtra ensuite sousEspace libre
dans la liste des périphériques.
/!\ Attention : la suppression d'une partition est appliqué immédiatement et est irréversible ; - Annuler les modifications des partitions : Ce bouton remet l'aperçu des modifications à l'état d'origine, c'est-à-dire l'état actuel des disques durs.
Exemple pratique
Dans cet exemple pratique, nous appliquerons les modifications décrites dans le postulat.
Redimensionnement d'une partition
Actuellement, le disque dur /dev/sda
dispose de 2.12 Go d'espace libre. C'est bien trop peu pour installer Ubuntu. Comme la partition racine d'Ubuntu (/
) a besoin d'au moins 8 Go d'espace disque et que nous avons aussi besoin d'espace pour la partition de swap, nous devons réduire la taille d'une partition. Notez qu'une partition ne peut être créée que dans un espace libre contiguë ; logiquement, nous réduirons donc la taille de la partition /dev/sda3
.
- Sélectionnons d'abord la partition
/dev/sda3
dans la liste des périphériques ; - Appuyons sur le bouton Modifier la partition pour démarrer l'outil de modification de partition ;
- Dans la boîte de dialogue qui s'ouvre :
- dans la case Taille de la nouvelle partition en Mo, indiquons la nouvelle taille que doit avoir la partition
/dev/sda3
. Comme nous disposons déjà de 2.12 Go d'espace libre, libérons 7 Go (7000 Mo) d'espace disque supplémentaire à attribuer à Ubuntu. Cela signifie que nous entrons 12222 Mo (19222 - 7000) dans la case Taille de la nouvelle partition en Mo ; - laissons toutes les autres choix en l'état, pour l'instant ;
- validons ensuite la modification, en appuyant sur le bouton Valider.
- Un avertissement apparaît pour nous rappeler qu'un redimensionnement de partition est appliqué immédiatement et est irréversible. Continuons le processus de redimensionnement de la partition
/dev/sda3
.
Au terme de ces étapes, nous constatons que désormais, la taille de la partition /dev/sda3
est réduite et l'espace libre a augmenté. (Voir l'aperçu de l'état actuel)
Créer une nouvelle partition dans un espace libre
Une fois que assez d'espace a été libéré pour installer Ubuntu, créons les partitions racine (/
) et swap nécessaires à Ubuntu. Notez que si vous souhaitez créer d'autres partitions (/home
, de partage, etc.), la procédure à suivre est la même.
- Sélectionnons l'espace libre de 13222 Mo dans la liste des partitions ;
- Appuyons sur le bouton Nouvelle partition pour démarrer l'outil de création de partition ;
- Dans la boîte de dialogue qui s'ouvre :
- au choix Type de partition, sélectionnons Logique. Dans cet exemple, nous sommes forcés de sélectionner ce choix car c'est une limitation des disques durs. Globalement, choisir Logique vous posera souvent moins de problème ;
- dans la case Taille de la nouvelle partition en Mo, indiquons la nouvelle taille que doit avoir la partition racine d'Ubuntu. Nous indiquons 8126 Mo (soit environ 8 Go) ;
- au choix Emplacement de la nouvelle partition, indiquons Début. Ce choix permet de positionner la nouvelle partition au début ou à la fin de l'espace libre ;
- dans la liste Utiliser comme, sélectionnons système de fichiers journalisé ext3. Il s'agit du choix par défaut de système de fichiers pour Ubuntu. D'autres choix sont disponibles, si vous en voyez l'utilité ;
- dans la case Point de montage, indiquons
/
. Ce symbole représente la racine du système, le commencement de l'emplacement de tout fichier dans les disques durs ; - validons ensuite la modification, en appuyant sur le bouton Valider.
Au terme de ces étapes, nous constatons qu'une nouvelle partition, /dev/sda5
, est apparue dans la liste des partitions. Son type est ext3, son point de montage est /
' et elle sera formatée. (Voir l'aperçu de l'état actuel)
Répétons la même procédure pour créer une partition swap :
- Sélectionnons l'espace libre de 1003 Mo dans la liste des partitions ;
- Appuyons sur le bouton Nouvelle partition pour démarrer l'outil de création de partition ;
- Dans la boîte de dialogue qui s'ouvre :
- dans la case Taille de la nouvelle partition en Mo, laissons la taille maximale indiquée (1003 Mo) ;
- au choix Emplacement de la nouvelle partition, indiquons Début ;
- dans la liste Utiliser comme, sélectionnons espace d,échange (swap). Il s'agit du seul choix possible à utiliser pour une partition swap ;
- dans la case Point de montage, nous ne pouvons rien indiquer, car une partition swap ne se monte pas ;
- validons ensuite la modification, en appuyant sur le bouton Valider.
Au terme de ces étapes, nous constatons qu'une cinquième partition, /dev/sda6
, est apparue dans la liste des partitions. Son type est swap et elle ne sera pas formatée. (Voir l'aperçu de l'état actuel)
Attribuer un point de montage à une partition SANS la formater
Toutes les partitions de disques durs avec lesquelles vous souhaitez interagir doivent disposer d'un point de montage. Un point de montage est un emplacement dans l'arborescence de votre ordinateur à partir duquel vous pourrez accéder au contenu de cette partition ; vous verrez ce point de montage comme un simple dossier. Chaque point de montage doit être unique : deux partitions ne peuvent pas être accessibles depuis un même emplacement.
Nous voulons rendre accessible la partition /dev/sda3
depuis Ubuntu, une fois que celui-ci aura été installé. Cette partition contient des données importantes et nous souhaitons les conserver ; nous ne devons donc pas formater cette partition.
- Dans la liste des périphériques, sélectionnons la partition
/dev/sda3
. Regardons quel est son type, dans la colonne Type. Dans cet exemple, c'est une partition de type NTFS. Notons cette information ; - Appuyons sur le bouton Modifier la partition pour démarrer l'outil de modification des partitions ;
- Dans la boîte de dialogue qui s'ouvre :
- dans la case Taille de la nouvelle partition en Mo, laissons l'information telle qu'elle est en ce moment. Nous voulons utiliser la partition sans la réduire ni la formater, donc nous n'en changeons pas la taille ;
- dans la liste Utiliser comme, sélectionnons système de fichiers ntfs. Le choix de cette liste détermine le type de système de fichiers présent dans cette partition. Il est important de faire correspondre cette option avec l'information de type que nous avons noté précédemment, puisque nous allons utiliser tel quel la partition ;
- assurons-nous de laisser la case Formater la partition décochée ;
- dans la case Point de montage, nous devons indiquer un point de montage (emplacement) depuis lequel nous pourrons accéder au contenu de notre partition. Vous pouvez rendre accessible votre partition depuis n'importe quel dossier vide de votre arborescence. Idéalement, choisissez un point de montage simple à se souvenir, qui reflète l'utilité de la partition. Dans notre exemple, cette partition contient un système Microsoft Windows ; indiquons-lui un point de montage
/media/Système
; - validons ensuite la modification, en appuyant sur le bouton Valider.
Au terme de ces étapes, nous constatons que de nouvelles informations accompagnent notre partition, /dev/sda3
dans la liste des périphériques. Son type est toujours ntfs, son point de montage est /media/Système
' et elle ne sera pas formatée. (Voir l'aperçu de l'état actuel)
Formater une partition et lui attribuer un point de montage
Dans notre exemple, la partition /dev/sdb2
est une partition pratiquement pleine qui ne contient que des fichiers temporaires, non importants. Nous voulons récupérer cet espace afin qu'elle devienne une partition de partage avec notre autre système d'exploitation. Nous pourrions certes supprimer la partition et créer une nouvelle partition dans l'espace que nous venons de libérer. Cependant, le même résultat peut être atteint en une seule étape.
- Dans la liste des périphériques, sélectionnons la partition
/dev/sdb2
; - Appuyons sur le bouton Modifier la partition pour démarrer l'outil de modification des partitions ;
- Dans la boîte de dialogue qui s'ouvre :
- dans la case Taille de la nouvelle partition en Mo, laissons l'information telle qu'elle est en ce moment. Nous voulons seulement la formater, pas en changer la taille ;
- dans la liste Utiliser comme, sélectionnons système de fichiers ntfs. Le choix de cette liste détermine le type de système de fichiers qui sera installé dans la partition. Le choix du système de fichiers à utiliser dépend de l'utilité de cette partition. Dans le cas d'une partition de partage avec Microsoft Windows, choisissez NTFS. Dans le cas d'une partition de partage avec Apple Mac OS, choisissez HFS+. Dans le cas d'une partition de partage avec un autre système Linux, choisissez ext3 ;
- assurons-nous de cocher la case Formater la partition ;
- dans la case Point de montage, nous devons indiquer un point de montage (emplacement) depuis lequel nous pourrons accéder au contenu de notre partition. Vous pouvez rendre accessible votre partition depuis n'importe quel dossier vide de votre arborescence. Idéalement, choisissez un point de montage simple à se souvenir, qui reflète l'utilité de la partition. Dans notre exemple, cette partition serira de partage avec un système Microsoft Windows ; indiquons-lui un point de montage
/media/Partage
; - validons ensuite la modification, en appuyant sur le bouton Valider.
Au terme de ces étapes, nous constatons que de nouvelles informations accompagnent notre partition, /dev/sdb2
dans la liste des périphériques. Son type est toujours ntfs, son point de montage est /media/Partage
et elle sera formatée. (Voir l'aperçu de l'état actuel)
Dans le cas d'une partition NTFS de partage avec Microsoft Windows, notre partition sera reconnue automatiquement au prochain démarrage de Windows, et il lui assignera une lettre de lecteur virtuel. Dans le cas des autres systèmes d'exploitation, il est possible que des manipulations supplémentaires soient nécessaires pour faire reconnaître une nouvelle partition. Renseignez-vous dans les documents techniques de vos autres systèmes d'exploitation pour connaître la procédure de prise en charge de nouvelles partitions.
Aperçu du résultat final
Au terme de toutes ces étapes, voici l'aperçu du partitionnement proposé par le partitionneur de l'installateur d'Ubuntu. La jauge et la liste des périphériques présentent l'allure qu'auront les disques durs lorsque nous confirmerons notre intention d'installer Ubuntu, à l'étape 7 de la procédure d'installation.
Appuyons sur le bouton Suivant pour continuer la procédure d'installation ; passons à l'étape 5.
Contributeurs : AlexandreP