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Gestion des agencements de clavier avec XKB

Une notion à avoir en tête avant d'aborder la configuration d'un clavier sous Ubuntu, comme sous tout autre système, est la notion d'agencement de clavier (keyboard layout).

En pratique, l'appui sur la touche A de votre clavier ne signifie pas que ce clavier adresse à l'ordinateur quelque code que ce soit représentant le caractère A. En pratique, ce qui est envoyé à l'ordinateur est une suite de valeur hexadécimales, appelées « scan-codes » et représentant la position physique de la touche sur le clavier et des informations précisant s'il s'agit de l'actionnement ou du relâchement de la touche. C'est le système d'exploitation qui va interpréter ces codes plus ou moins directement et transmettre aux applications un symbole de touche (keysymbol).

Dans le détail, les « scan-codes » sont d'abord transformés en codes de touches (keycodes)  puis en symboles de touches ( keysymbols ) . La deuxième étape de l'interprétation fait appel à une table de correspondance entre les codes de touches (qui sont invariants) et les symboles de touches. Cette table de correspondance, qui représente la disposition des caractères sur les touches est appelée « agencement de clavier» (« keyboard layout » en anglais). Ainsi si l'agencement choisi est US, la touche marquée A sur votre clavier sera interprétée comme un Q ; si l'agencement choisi est FR la touche sera interprétée comme un A.

Pour le cas d'utilisation les plus courants, l'agencement clavier est défini par l'utilisateur, lors de l'installation d'Ubuntu. Souvent, une détection automatique, ou semi-automatique, du clavier a lieu et le programme d'installation se base sur cette détection et sur la langue choisie pour proposer à l'utilisateur le meilleur choix. Il se peut néanmoins que l'utilisateur ait, dans certains cas comme le travail dans plusieurs langues, envie de redéfinir son agencement de clavier, voire d'en ajouter un ou plusieurs, de manière à pouvoir passer rapidement de l'un à l'autre.

Il existe dans Ubuntu un grand nombre d'agencements de clavier pour une multitude de standards physiques de clavier tels que le clavier ISO 105 touches européen ou le clavier 104 touches américain.

Pour ajouter un agencement, utilisez le menu Système > Préférences > Clavier. La fenêtre suivante apparaît:

Normalement, sauf si vous avez changé de clavier physique, vous n'avez pas à toucher au modèle du clavier. Le cas échéant, cliquez sur le bouton Modèle de clavier pour déclarer la marque et le modèle de clavier ou un modèle approchant.

Pour ajouter un agencement cliquez sur le bouton Ajouter. La fenêtre suivante apparaît:

Définissez le pays et la variante de l'agencement et vérifiez sur l'image qui apparaît que l'agencement correspond à vos attentes.

Il existe deux méthodes pour changer l'agencement courant:

Méthode 1: pour une combinaison de touches

Dans la fenêtre d'ajout (ou de retrait) d'agencement présentée plus haut, cliquez sur le bouton Options, puis dans la liste qui s'affiche choisissez Touche(s) de changement de disposition. Dans la liste déroulante qui s'ouvre recherchez quelle combinaison de touches est cochée. C'est la combinaison qu'il vous fait utiliser pour effectuer une permutation circulaire des agencements définis. Si aucune combinaison n'est cochée, ou si vous désirez en changer, cochez en une nouvelle et le cas échéant, décochez la précédente.

Méthode 2: en cliquant sur l'icône de clavier de l'applet de notification général dans le tableau de bord.

Si cet applet n'est pas présent, faites un clic du bouton de droite sur le tableau de bord, puis choisissez Ajouter au tableau de bord et sélectionnez cet applet.

Un clic sur l'icône de l'indicateur de clavier, vous permet de choisir un nouvel arrangement courant.

Pour être concret, je prendrais le cas du Japonais. Les utilisateurs des autres langues pourront certainement en tirer profit pour transposer à la langue de leu choix.

L'explication fournie ici ne concerne pas à proprement parler le choix d'une disposition clavier mais comme il est à peu près certain que c'est ici que les apprenants débutant de la langue Japonaise vont chercher, c'est donc ici qu'il convient de placer ces informations.

Contrairement à nos langues, qui utilisent un nombre très limité de glyphes, la langue Japonaise nécessite, outre nos propres caractères, d'utiliser des glyphes pour 2 fois 46 kana (syllabes) et pour plus de dix milliers de kanji (caractères sino-japonais). Un clavier seul ne permet donc pas de saisir tous ces glyphes.

Pour pallier ce problème, et pour faire simple; disons que la saisie se fait de manière phonétique et qu'un composant logiciel appelé moteur de saisie effectue la traduction et propose le ou les caractères les plus adaptés au contexte. Compte tenu des nombreuse homonymies, l'utilisateur doit au final choisir dans une liste de mots le mot correctement écrit. Ceci fait appel à des mécanismes très complexes et la qualité du moteur de saisie consiste à présenter le meilleur choix en premier à l'utilisateur.

Pour illustrer la chose supposons que nous voulions saisir le mot Japon qui se dit "nihon" et qui s'écrit にほん en hiragana et 日本 en kanji.

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  • Dernière modification: Le 15/12/2011, 15:21
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